Bonjour
Tout d’abord, je vous souhaite une merveilleuse année 2023. Je vous souhaite qu’elle vous apporte tout le bonheur du monde.
Et pour la commencer en beauté, aujourd’hui, je vous propose la huitième et dernière suite de « Deux elfes impétueux ».
Bonne lecture
Deux elfes impétueux (partie 8)
— Tu es le Père Fouettard ! expliqua Ludovic. Tout à l’heure, pour te fuir, j’avais envisagé de squatter avec toi sans le savoir. J’étais persuadé que tu viendrais en elfe puisque tu m’avais montré ta tenue.
Jonas ne put s’empêcher de rire à son tour.
— Vu ton comportement cette semaine, je me doutais que tu ferais tout pour m’éviter. Alors, hier soir, je suis allé changer mon costume chez le loueur. J’étais en colère contre toi, je fulminais tout seul. Quand j’ai vu ce costume, il m’a semblé évident qu’il était celui qu’il me fallait.
Ludovic ricana.
— Tu avais envie de me mettre une fessée.
Jonas frémit en repensant à son état d’esprit, la veille.
— Et pas qu’un peu !
— D’accord, mais uniquement si elle me donne du plaisir. Mais tu peux oublier le fouet accroché à ta ceinture, je ne suis pas adepte du tout, termina-t-il en frissonnant.
Cette fois, Jonas cessa sa marche.
— J’ai encore beaucoup de choses à découvrir sur toi. J’aurais juré que tu serais celui qui aimerait mettre les fessées.
— Oui, aussi. Et ton petit cul tout rond est très inspirant. Mais je préfère la diversité, l’échange, dans toutes les positions et dans tous les sens. Je déteste m’ennuyer dans un seul rôle ou avec des habitudes qui deviennent vite lassantes.
Jonas l’attira contre lui. Il l’entoura de ses bras et lui déposa un bisou sur la joue.
— C’est prometteur, murmura-t-il. Je ne suis plus sûr de vouloir danser, maintenant.
Ludovic ondula des hanches pour que leurs deux corps se caressent. Il rapprocha leurs bassins, se dandina pour provoquer un frottement bien plus puissant. Puis, il mordilla le lobe de l’oreille de Jonas qui haletait, avant de lui susurrer.
— Tu sais ce que j’aime aussi ?
Il marqua une pause, avant de répondre lui-même à sa question d’un ton plus que suggestif.
— Te rendre fou d’impatience.
Un gémissement rauque échappa à Jonas. Pourtant, Ludovic s’éloigna avant d’attraper la main de son petit ami et de l’entraîner vers la salle de réception.
— Allez, viens ! Allons danser, nous amuser, boire… nous aurons tout le week-end pour nous découvrir. Et j’ai vraiment envie d’embrasser le Père Fouettard sous le gui. Depuis quelques secondes, c’est même devenu un fantasme.
En riant, Jonas se laissa guider. Il savait déjà qu’il apprécierait chaque moment de cette soirée, mais il n’était pas certain de goûter autant l’impatience qui grandissait en lui. La seule chose dont il était sûr, il était heureux et avec Ludovic, plus rien ne serait ennuyeux.
Lorsqu’ils pénétrèrent dans la salle, l’ambiance avait changé. L’atmosphère s’était réchauffée. Les convives dansaient. La plupart riaient et trinquaient. Tout parut si différent à Ludovic qu’il se demanda si c’était bien la réception qu’il venait de quitter.
— Que s’est-il passé, depuis que nous sommes sortis ? s’étonna Ludovic. Tout à l’heure, tout le monde se faisait chier. Et maintenant, ils s’amusent tous comme des petits fous.
Jonas approcha sa bouche de son oreille pour lui murmurer.
— Ou peut-être que tu étais si triste de m’avoir rejeté que tu pensais que tous tes collègues étaient dans le même état d’esprit que toi, « Monsieur Grognon ».
Les joues de Ludovic se colorèrent.
— Je ne suis pas si…
— Tu as un caractère de cochon. Tu es râleur, impétueux et bougon, se moqua Jonas. Mais tu es aussi quelqu’un qui se plie en quatre pour ceux qu’il aime. Tu es gentil, même si tu tentes de le cacher. Tu es très drôle quand tu te sens bien avec les personnes qui t’entourent. Et je terminerai par ton tempérament ardent, je suis sûr que je vais le vénérer chaque fois que nous serons nus dans un lit.
— Et toi, tu es… tu es tellement génial. Tu es adorable, tu as toujours le sourire, tu es serviable et d’une gentillesse incroyable. Et plus que tout, tu es patient avec moi, mais tu sais me remettre à ma place quand il le faut…
— Heureusement, coupa Jonas, parce que sinon, nous ne serions pas sur le point de nous embrasser, à l’heure qu’il est.
Ils rirent. À ce moment–là, un jeu de lumière se dirigea vers eux. La voix du DJ s’éleva au-dessus de la musique dont le son s’atténua.
« Et voici nos premiers amoureux ! Allez les chanceux, vous êtes sous le gui, c’est l’heure du bisou ! »
Tous deux levèrent les yeux pour vérifier l’affirmation de l’animateur. En effet, une énorme boule de gui les surplombait.
— C’est un signe, murmura Ludovic. À peine en couple et nous sommes déjà encouragés et célébrés.
— Je n’en ai pas besoin. Je pourrais passer ma vie à t’embrasser, sans que personne ne m’y incite.
Les lèvres de Ludovic étaient presque posées sur celles de Jonas, lorsqu’il lui chuchota.
— Ça semble monotone, habituel et répétitif, mais ça m’étonnerait que je m’en lasse un jour.
Jonas n’eut pas le temps de répondre, une bouche passionnée s’empara de la sienne. Leurs corps commencèrent à bouger ensemble au rythme de la musique et cette danse langoureuse l’emmena là où il souhaitait être depuis ce qui lui paraissait une éternité.
FIN
Voilà, cette histoire est terminée. J’espère qu’elle vous a plu. D’autres histoires courtes sont en préparation. Je vous les posterai au cours de l’année à venir.
À bientôt.