Deux elfes impétueux (7/8)

Bonjour ☃️

Voici la septième suite de « Deux elfes impétueux ».
Bonne lecture ☃️

Deux-elfes-impetueux

Deux elfes impétueux (partie 7)

Un corps puissant s’abattit sur le dos de Ludovic. Une main lui entoura le torse pendant que l’autre se posait sur sa bouche pour l’empêcher de crier. La surprise le paralysa et il suivit son kidnappeur sans opposer de résistance, trop effrayé pour être capable de se défendre.

L’homme l’attira vers un endroit encore plus sombre du parc. Il le poussa jusqu’à ce qu’ils soient tous les deux assis sur un banc. Maintenu fermement et toujours bâillonné, Ludovic ne comprenait pas le but de son ravisseur. Que lui voulait-il ? Allait-il le trucider sur ce banc ? Mais pourquoi ?

La terreur lui soufflait toutes les atrocités qu’il avait entendues sur les meurtres gratuits. Il existait tant d’histoires où les victimes s’étaient juste trouvées au mauvais endroit au mauvais moment. L’image de ses parents lui apparut, mais il n’eut pas le temps de s’appesantir sur la peine qu’ils éprouveraient, son ravisseur parla d’un ton bas.

— Bien, puisque depuis quelques jours, tu es devenu un courant d’air, maintenant que tu es mon prisonnier, tu vas m’écouter.

La main sur sa bouche s’éloigna. Pourtant, il fut incapable de répondre. Deux bras l’enserrèrent et le portèrent jusqu’à ce qu’il se retrouve assis sur les genoux du primate qui l’avait kidnappé.

— Jonas ! Mais qu’est-ce qui te prend ? Tu es devenu dingue ? réagit-il, enfin.

— Je fais ce qu’il faut pour que tu m’écoutes ! grommela Jonas d’un ton agacé. Tu m’as obligé à agir comme un homme des cavernes.

— Ben voyons…

— Chut ! Maintenant, c’est moi qui parle. Toi, tu te tais et tu ouvres grand tes oreilles ! Et surtout, tu ne t’enfuis pas. De toute façon, je ne te lâcherai pas jusqu’à ce que tu aies entendu tout ce que j’ai à te dire.

— Mais…

L’un des bras de Jonas se resserra autour de Ludovic et l’une de ses mains se posa de nouveau sur sa bouche.

— Je suis amoureux de toi ! cria presque Jonas. Je peux te libérer maintenant ? Tu vas rester ?

Ludovic s’effondra presque. Entre la peur qu’il venait de lui infliger et la surprise d’entendre les mots qu’il attendait depuis si longtemps, il ne parvenait plus à ordonner ses pensées. Pourtant, peu à peu son esprit sembla se réveiller. Il repoussa la main qui lui imposait le silence.

— Mais lundi, tu m’as dit que tu étais amoureux de quelqu’un et que tu voulais l’emmener ce soir.

— Oui. Et ma phrase suivante, si tu m’avais laissé la prononcer, aurait été : « celui qui me plaît, c’est toi ! ».

— Mais tu es dérangé du cerveau ! s’énerva Ludovic. Tu ne pouvais pas commencer par ça ? J’ai cru que tu…

Jonas posa un doigt sur sa bouche pour l’interrompre.

— Je sais, je suis désolé. J’avais préparé mon « discours ». Dans ma tête, il me semblait parfait. Tout ne pouvait que bien se passer. Quand tu es parti, je n’ai pas compris ce qui avait pu se produire. En t’attendant, j’avais tout prévu, nous devions sortir de ce bar ensemble. Mais surtout, nous aurions dû être en couple et heureux, j’en étais persuadé. Enfin, sauf si tu ne partageais pas mes sentiments…

Ludovic se trémoussa. Gêné de s’être montré si ridicule et d’avoir sauté trop vite aux conclusions. Depuis qu’ils se connaissaient, toutes ses tentatives de rapprochement s’étaient soldées par des refus. Et alors qu’il avait une occasion de savoir ce qui se passait entre eux, il avait fui. Pourquoi ne l’avait-il pas écouté jusqu’au bout ? Il se serait évité une semaine d’enfer. Jonas lui caressa la joue, avant de continuer ses explications.

— Et hier soir, quand je suis rentré chez moi, je me suis souvenu que tu ne m’avais pas laissé finir de parler, avant de t’enfuir aux toilettes. Ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai percuté. Tu avais mal interprété ce que je voulais te dire.

— Mais je… tu… je pensais que tu savais que je craquais pour toi depuis le début. La première fois où nous nous sommes rencontrés, je t’ai trouvé si beau que j’en ai presque perdu la parole et aussi l’envie de t’envoyer paître. Et ensuite, j’ai peu à peu découvert que tu étais génial. Je… Chaque jour, je tombais un peu plus amoureux de toi, mais tu ne semblais pas me rendre mes sentiments.

— Oh si ! Bien plus que tu ne le penses. Mais c’est une longue histoire. Nous en reparlerons demain ou plus tard. Mais s’il te plaît, ce soir je souhaite juste que tu m’embrasses et que nous retournions ensemble à la fête. Je veux que tu sois mon cavalier.

Ludovic n’hésita plus. Il posa ses lèvres sur celle de Jonas. Ce simple contact suffit à le faire gémir, il en rêvait depuis si longtemps. Sans qu’il le décide vraiment, ses mains se posèrent avec douceur de chaque côté du visage de son désormais petit ami. Il avait besoin de le toucher, de le sentir autant qu’il le pouvait. Ses lèvres bougèrent, elles caressèrent, taquinèrent puis aspirèrent avec délicatesse celles de Jonas qui lui répondit avec la même tendresse.

Une douleur fulgurante de bonheur envahit le ventre de Ludovic. Elle laissa lentement place à une chaleur bienfaisante. Enfin, leurs bouches s’ouvrirent à l’unisson et le baiser devint plus profond, plus sensuel. Les mains de Jonas câlinèrent ses cheveux et le bonnet fugueur s’échappa une nouvelle fois. Peu lui importait, pour rien au monde il ne serait celui qui stopperait ce moment.

Leurs corps ondulèrent jusqu’à se sceller provoquant des frictions qui les firent trembler. Leurs doigts bougèrent pour caresser le moindre carré de peau jusqu’à ce que leur soif de l’autre s’apaise. Ludovic se lova contre son amoureux. Le nez coincé dans le cou de Jonas, alors que celui-ci l’enlaçait, il soupira d’aise. Ils restèrent ainsi pendant quelques minutes. Ils n’avaient plus à parler, ils s’étaient enfin trouvés.

— Tu souhaites vraiment retourner à la soirée ? demanda tout à coup Ludovic.

— Oui, je veux danser avec toi, je veux rire avec toi, je veux… je veux tout ce dont j’ai rêvé sans pouvoir le faire, depuis que je te connais.

— Et ensuite, tu viendras chez moi ?

— Si tu le désires. Évidemment !

Ludovic se leva avec empressement. Il tira Jonas par la main.

— D’accord. Allons danser !

— Tiens, récupère ton bonnet. Si tu veux rendre ton costume au loueur, c’est mieux qu’il soit complet.

Ils marchèrent main dans la main vers la salle qu’ils avaient quittée quelques instants plus tôt. Quand ils arrivèrent dans une zone plus éclairée, Ludovic remarqua les vêtements de Jonas. Il s’esclaffa, ce qui surprit son compagnon.

— Qu’est-ce qui est si drôle ?

(à suivre…)

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