Je l’observe depuis la porte de la chambre. Il dort, inconscient de mon départ. Son corps sublime, à peine caché par les draps froissés, me hurle de revenir et de me lover contre lui.

Je résiste à la tentation. Cette image de lui, mon cerveau l’imprime déjà comme un souvenir tenace. Elle viendra souvent me hanter et évoluera en une douce mélancolie, je le sais.

Nous nous sommes aimés. Une nuit, une seule ! C’est tout ce qu’il m’a accordé, avant de reprendre le cours de sa vie. J’ai choisi de n’obtenir qu’une larme de bonheur, aucun regret à avoir.

Je referme la porte sur ces quelques heures merveilleuses. Je me sens sourire. Cet instant, aussi enchanteur que fugace, n’appartient qu’à moi.